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Avoir un enfant aux États-Unis : ce qui risque de vous surprendre !

Vous vivez aux Etats-Unis et attendez un enfant ? Certains aspects de votre prise en charge seront différents de ce que vous auriez vécu en France. Voici une petite liste des choses qui vont probablement vous surprendre, en bien… ou en moins bien !


  • Le congé maternité indemnisé n’existe pas…

…du moins, pas au niveau fédéral. Pour savoir si vous y aurez droit, vous devez donc vous renseigner sur la politique de « disability benefits » et de « paid maternity/family leave » en place dans votre État et dans votre entreprise. D’une façon générale, même si vous avez effectivement droit à un congé payé, il y a de grandes chances que celui-ci ne soit pas aussi long et aussi bien indemnisé qu’en France.

  • Vous n’avez pas besoin de déclaration de grossesse

En France, lorsque vous êtes employée et enceinte, vous devez déclarer votre grossesse avant la fin du 3e mois à votre Caisse primaire d’assurance maladie et à votre Caisse d’allocations familiales pour bénéficier de l’assurance maternité. Cette formalité n’existe pas aux États-Unis. Renseignez-vous auprès de votre employeur et sur le site Internet de votre État pour connaître les démarches à effectuer pour obtenir un congé maternité, qu’il soit indemnisé ou non.

L’exception
Si vous adhérez à la Caisse des Français de l’étranger, vous devrez tout de même leur déclarer votre grossesse grâce à un certificat médical du médecin indiquant la date de conception du bébé.

  • Vous n’avez pas à vous inscrire à l’hôpital

C’est le choix de votre gynécologue-obstétricien qui va déterminer l’hôpital dans lequel vous allez accoucher. Votre médecin est affilié à un hôpital dans lequel il pratiquera votre accouchement. N’oubliez pas de lui demander le nom de cet hôpital dès la découverte de votre grossesse. Les maternités américaines proposant généralement des visites guidées, vous pourrez repérer les lieux vous assurer que l’établissement vous convienne.

Attention !
N’oubliez pas de vérifier auprès de votre assurance santé que votre séjour dans cet établissement soit bien pris en charge. S’il n’est pas couvert et que les frais s’annoncent trop élevés, il peut être nécessaire de changer de gynécologue-obstétricien pour changer de maternité.

  • Vous devez choisir un pédiatre avant l’accouchement

Celui-ci viendra examiner votre bébé à la maternité. Aux États-Unis, il est très courant d’interviewer plusieurs pédiatres façon « entretien d’embauche » avant de faire son choix.

  • On vous proposera de circoncire votre garçon

Si vous attendez un garçon, on vous demandera quasi-systématiquement votre choix en matière de circoncision avant la naissance. Cette intervention est beaucoup plus répandue aux États-Unis et souvent pratiquée avant la sortie de la maternité.

  • Votre chambre d’hôpital ressemble à une chambre d’hôtel

Dans certaines maternités, les chambres sont même équipées d’un canapé clic-clac pour y faire dormir son partenaire. Dans le cas d’un accouchement par voie basse, le matériel médical stérile n’est généralement apporté dans la chambre que quelques minutes avant la naissance.

Autre différence d’avec la France : dans la plupart des cas, le travail et l’accouchement se passent dans une première chambre, puis on vous conduit dans seconde une chambre une fois que votre bébé est né.

  • Vous resterez un peu moins longtemps à la maternité

Pour un accouchement par voie basse sans complication, vous ne resterez pas plus de deux jours à l’hôpital, contre trois en France. Pour une césarienne, les durées sont similaires. Comptez quatre jours aux États-Unis contre quatre à cinq jours en France.

  • Vous sortez de l’hôpital avec une tonne d’échantillons gratuits

Selon l’hôpital dans lequel vous accoucherez, vous pourrez rapporter chez vous des couches, un nécessaire de toilette pour bébé, du lait en poudre, des serviettes hygiéniques, et même un tire-lait manuel, des bodys, des bonnets, etc.

  • La facture d’hôpital est salée !

Même en ayant une assurance santé, vous pouvez avoir à payer quelques centaines, voire milliers de dollars pour un accouchement sans complication à l’hôpital. S’il est très difficile de connaître le prix moyen d’un accouchement aux États-Unis, on sait que dans des états comme le New Jersey ou New York, il est en moyenne plus élevé qu’en Utah ou qu’en Alabama. Il est aussi plus important pour une césarienne que pour un accouchement par voie basse.

Par ailleurs, les soins apportés au nouveau-né étant facturés à part, vous recevrez non pas une mais deux factures !

  • La rééducation du périnée est quasi inconnue

Très courante et prise en charge par l’Assurance maladie en France, la rééducation périnéale est rare de l’autre côté de l’Atlantique. Si vous souhaitez en bénéficier, vous devrez trouver un médecin ou un kinésithérapeute (physical therapist) formé à cette pratique, ce qui est assez compliqué. En pratique, vous pouvez consulter l’annuaire de l’American physical therapy association, et réduire vos recherches à la spécialité « women’s health ». Mais cela ne garantit pas que les kinés répertoriés connaissent tous la rééducation périnéale.

Lire aussi : Le suivi de votre grossesse aux États-Unis

Vous attendez un enfant aux États-Unis ? Racontez-nous ce qui vous a surpris en laissant un commentaire sous cet article ou en rejoignant notre groupe Facebook !

Le suivi de grossesse

Fréquence des consultations, échographies, calcul du terme… Aux États-Unis, le suivi de votre grossesse est un peu différent de celui que vous auriez eu en France. Voilà les grandes étapes du parcours auquel vous pouvez vous attendre.

Important : Le suivi de votre grossesse peut varier selon le niveau de risque de votre grossesse et les habitudes du professionnel de santé qui vous suit.

  • Qui peut suivre votre grossesse ?

Plusieurs types de professionnels de santé peuvent vous accompagner tout au long de votre grossesse. Vous êtes libres de choisir celui qui vous convient le mieux, en fonction de l’endroit où vous voulez accoucher, de votre assurance santé, des recommandations que l’on vous en fait, etc. Cela peut être :

– Un gynécologue-obstétricien (obstetrician-gynecologist – OB/GYN). C’est le professionnel à consulter en priorité en cas de cas grossesse à risque. À noter qu’il peut ne pas pratiquer les échographies lui-même mais les déléguer à un échographiste.

– Un médecin généraliste ou médecin de famille (family practice doctor). Certains pratiques eux-mêmes les accouchements par voie basse mais il est rare qu’ils pratiquent les césariennes.

– Une sage-femme (midwife). Un choix pertinent en cas de grossesse à faible risque, et si l’on souhaite accoucher chez soi. En cas de problème, la sage-femme doit être en mesure de vous orienter rapidement vers un obstétricien.

Qu’est-ce qu’une doula ?

Une doula n’est pas une professionnelle de santé mais plutôt une coach qui vous soutient, vous et votre partenaire, avant et pendant l’accouchement. Elle vous apprend par exemple à bien respirer, à vous relaxer et à prendre de bonnes positions durant le travail. Les doulas sont certifiées par des associations professionnelles. Certaines assurances prennent en charge leur coût.

  • Comment se déroulent les consultations prénatales (prenatal checkups) ?

Si votre grossesse ne comporte pas de risque particulier, vous verrez votre médecin ou votre sage-femme :

une fois par mois jusqu’à la 28e semaine d’aménorrhée,

toutes les deux semaines de la 28e à la 36e semaine,

toutes les semaines après la 36e semaine.

Lors de la première consultation chez le docteur, celui-ci vous pose des questions sur votre santé, vous examine, vous fait une prise de sang qui confirmera la grossesse et calcule votre date de terme. Si nécessaire, il peut aussi pratiquer un frottis et mettre à jour vos vaccins, certains d’entre eux étant autorisés durant la grossesse.

Lors des consultations suivantes, une infirmière vous pèse, prend votre tension, vous demande un échantillon d’urine et, parfois, mesure votre tour de ventre. En général, le médecin ne vous voit qu’une minute pour écouter le cœur du fœtus. Vous aurez aussi ponctuellement des examens de routines à passer.

  • Quels sont les principaux examens qui vont rythmer votre grossesse ?

Première consultation

Votre docteur ou sage-femme vous fait passer une série d’examens, notamment sanguins. Ceux-ci visent à déterminer votre groupe sanguin, écarter la présence de maladies infectieuses telles que l’hépatite B, le VIH…

Durant le premier trimestre 

– Entre la 11e et la 14e semaine d’aménorrhée : évaluation du risque de trisomie 21 et d’autres anomalies. Le professionnel qui vous suit (ou un échographiste) mesure la clarté nucale du fœtus lors d’une échographie. On vous demande aussi une prise de sang. Celle-ci peut être appelée maternal serum screen, quad screen, triple screen, AFP…

Durant le deuxième trimestre 

– Entre la 26e et la 28e semaine d’aménorrhée : dépistage du diabète gestationnel (glucose challenge screening). Vous devez vous rendre dans un laboratoire d’analyses pour effectuer deux prises de sang, avant et après avoir bu une boisson sucrée.

Durant le troisième trimestre 

Profil biophysique (BPP). On vous fait passer une échographie et on mesure des battements du cœur du fœtus pour évaluer son état de santé.

– Entre la 36e et la 37e semaine d’aménorrhée : dépistage d’une infection à streptocoques du groupe B (Group B streptococcus- GBS). Votre médecin ou sage-femme réalise un prélèvement qu’il envoie à un laboratoire d’analyses.

Durée de la grossesse

Aux États-Unis, votre terme (due date) est fixé à 40 semaines d’aménorrhée contre 41 en France. Si votre bébé n’arrive pas au bout des 40 semaines, le médecin vous laisse environ une semaine de plus avant de vous proposer un déclenchement.

Pour en savoir plus : Womenshealth.gov

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